Augmentation des jours de télétravail pour les frontaliers belges en 2019 ?

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Publié le 14/12/2018, par Florane Giolat

Une bonne nouvelle pour les frontaliers belges travaillant au Luxembourg : un accord serait en cours de négociation pour doubler le nombre de journées prestées en dehors du Grand-Duché. Auparavant derrière les Français concernant les jours de télétravail autorisés, cette directive placerait alors les Belges en tête du classement des frontaliers pour travailler depuis leur pays de résidence. Pour rappel, en France, le seuil accepté est de 29 jours, tandis que les frontaliers allemands n’ont droit qu’à 19 jours de télétravail par an.


Selon Paperjam, les pourparlers entre le Gouvernement Fédéral belge et le Ministère des Finances luxembourgeois vont bon train pour une augmentation des jours de télétravail autorisés pour les frontaliers belges. Ce chiffre passerait alors de 24 à 48 jours. A noter que ce nombre reste tout de même en dessous des 69 jours annoncés il y a quelques mois.


En comptant les 5 semaines de vacances réglementaires au Luxembourg, les frontaliers belges auraient donc le droit de bénéficier d’un jour de travail à domicile par semaine. Si les négociations aboutissent en 2019, celles-ci viendront faire évoluer la convention bilatérale de 2015. Cette dernière stipulait qu’un frontalier belge ne pouvait dépasser 24 jours par an de télétravail hors du Luxembourg, sous peine de devenir imposable en Belgique. Si tel était le cas, cela entraînerait une perte automatique des nombreux avantages luxembourgeois pour les travailleurs belges, comme le droit aux allocations familiales ou aux bourses conféré par le gouvernement grand-ducal.


Cela dit, rien n’est encore acté pour le moment : les différentes parties sont toujours en cours de négociation et aucune date n’a encore été révélée quant à une signature officielle.


Alléger le trafic vers le Luxembourg


Parmi les raisons motivant ces pourparlers, les problèmes croissants de mobilité que rencontrent les frontaliers belges pour accéder à leur lieu de travail. Selon le dernier rapport STATEC de 2018, plus de 45.000 salariés belges feraient la navette pour se rendre au Luxembourg, de manière quotidienne. Augmenter les journées prestées en Belgique permettrait non seulement d’alléger le trafic journalier vers le Luxembourg, en diminuant les embouteillages, mais aussi de retenir les travailleurs belges tout en attirant d’autres en provenance du plat pays. En effet, le manque d’infrastructures créant des bouchons et des retards de trains récurrents commencent à en refroidir plus d’un à venir travailler au Luxembourg.


Bien-être et performance au travail


Par ailleurs, plusieurs études récentes ont démontré qu’il existe une forte corrélation entre teleworking et performance professionnelle : les employés seraient moins stressés par la longueur des trajets et des retards répétitifs. Par ailleurs, l’absence de trajet permettrait d’être beaucoup plus épanoui et amènerait donc le salarié à être plus efficace, productif et engagé.


Défis et obstacles 


Cependant, les employeurs luxembourgeois restent frileux quant à la pratique du télétravail en entreprise. En effet, selon la dernière enquête « Quality of Work Index 2018 », 73 % des travailleurs sondés ont déclaré ne jamais avoir recours au télétravail au Luxembourg. La crainte de perdre le contrôle sur les salariés d’un côté et la peur de l’isolement du côté de ces derniers, pourrait expliquer cette tendance.


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