Déjà 17 milliardaires au Luxembourg, serez-vous le prochain ? ;)

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Publié le 28/10/2014, par Marion Peter

Dans un contexte où l’obtention d’un CDI est de plus en plus difficile, la mobilité est souvent une option permettant de débloquer les choses. La ville de Luxembourg est la troisième ville au monde derrière Zurich et Sydney où le pouvoir d’achat est le plus important au monde. On comprend mieux pourquoi de plus en plus de français traversent la frontière chaque jour pour y travailler. Et si vous étiez le prochain à sauter le pas ?


L’emploi en hausse au Grand-Duché


Selon l’Apec, le volume d’emplois transfrontaliers progresse de manière sensible depuis deux décennies, car le marché luxembourgeois propose à la fois des emplois intéressants et des rémunérations attractives pour les cadres français diplômés, polyglottes et capables d’évoluer au sein d’un environnement international.

Récemment, la Chambre des députés luxembourgeoise annonçait que plus de 8 000 nouveaux emplois ont été créés au cours du troisième trimestre 2014. Fait notoire : 46 % de ces postes sont occupés par des transfrontaliers :


Le site des frontaliers nous rappelle qu’au 1er trimestre 2014, il y avait 366 473 salariés au Grand-Duché (chiffres Statec) dont 44 % de transfrontaliers. Parmi eux, 50 % (80 561) sont des transfrontaliers français, 25 % allemands et 25% belges.


Une politique d'attractivité comme clé de voûte 


Le Luxembourg bénéficie d’une dynamique économique plus importante que la moyenne européenne tout comme la Suisse et ce notamment grâce au secteur de la finance et à une flexibilité du travail. Depuis les années 80, le Luxembourg a su intégrer le travail transfrontalier comme clé de voûte nécessaire pour gagner en compétitivité. Grâce à des salaires plus élevés, (employés "qualifiés", le salaire minimum est de 2305,23 euros bruts mensuel au 1er janvier 2014), le pays a pu pallier à son manque de compétences en Informatique, en Comptabilité et en Finance. Pour en savoir plus, le site des frontaliers a mis en place le salairoscope, outil qui permet d'avoir une idée de la moyenne des salaires bruts mensuels et avantages pratiqués au Luxembourg par métier et en fonction de l’expérience professionnelle.


A quoi cela est-il dû ? Les charges sociales sont moins importantes au Luxembourg, pour les employeurs comme pour les salariés.  Par ailleurs un récent classement UBS citait le Luxembourg comme la troisième ville où le rapport salaires/prix est le plus avantageux. En effet, le Grand-Duché peut se targuer d'une TVA à taux normal à 15 % (17% en 2015),  inférieure à celle de ses voisins européens.


Autre argument pour attirer de nouveaux travailleurs qualifiés, les packages. Il est "monnaie courante" d’attirer les employés avec le remboursement du transport, une voiture de fonction, un ordinateur portable, des congés supplémentaires, une mutuelle santé, un téléphone portable, des chèques repas ou encore un 13ème mois, des primes ainsi que des jours de congés supplémentaires.


Ces politiques d'attractivité semblent faire effet puisque de plus en plus de français sautent le pas, selon les statistiques public du Luxembourg, ils étaient un peu plus de 46 000 transfrontalier en 2000 contre 79 000 en 2013 soit un chiffre qui a presque doublé en 13 ans !


Les secteurs qui recrutent : IT, Finance, Ingénierie...


Lors du dernier salon de recrutement de l'Université du Luxembourg, 93 grands recruteurs du Grand-Duché provenant de tous secteurs répondaient présents au Palais des Congrès du Luxembourg. Plus d'un tiers des offres proposées ce jour là concernaient la Finance et la Banque-Assurance. Certains secteurs comme l'IT (10,75 %) ou encore l'Industrie et l'Ingénierie (10,75 %) était également bien représentés :

Dans le secteur de l'ICT, selon une nouvelle étude de l'IUIL et du CRP Henri Tudor, le secteurs recherche de nouveaux talents dotés de soft skills et spécialisés dans les domaines de la sécurité; du Cloud; de la Business Intelligence et des Big Data et, enfin par rapport au Développement d'applications mobiles et la gestion des Réseaux Sociaux. L'étude révèle également des métiers dits critiques où la formation n'est pas suffisante au Luxembourg. Dans la liste présentée on retrouve les architectes SI, les commerciaux techniques, les consultants en projet de virtualisation, les designers et les développeurs en software et applications. Le secteur de l'ICT pèse actuellement 6,6% du PIB et pour les deux années à venir, le pays souhaite aller plus loin en développant son économie numérique autour du plan d'action Digital Lëtzbuerg.


Selon le cabinet Robert Walters, le nombre d’offres d’emploi au Luxembourg a connu une hausse de 17 % par rapport au premier trimestre 2014, ainsi qu’une hausse de 29% par rapport à la même période en 2013. Le secteur de l’ICT n’est pas en reste. En effet le secteur il progresse de 22 % ce qui serait dû à une concurrence accrue ainsi qu’à l’arrivée de nouvelles sociétés asiatiques sur la place du Grand-Duché.


Côté Finance, l'emploi a augmenté de 40% passant de 30 500 emplois en 2000 à 42 800 en 2014. Le secteur financier profite du retour de confiance sur les marchés financiers. La BCE a d'ailleurs annoncé aujourd'hui que les six banques Luxembourgeoises ont passé haut la main le stress test visant à évaluer leurs actifs. Cet examen "va doper la confiance publique dans le secteur bancaire" expliquait Vitor Constancio, vice-président de la BCE, cité dans un communiqué. 


La BCL relève toutefois que la mise en œuvre de nombreuses réglementations pourrait porter préjudice à la rentabilité des banques, "ce qui ne resterait pas sans conséquences sur l’emploi, notamment avec l’abolition partielle du secret bancaire qui prendra effet dès 2015". Pour l'heure aucune donnée n'est confirmée et les pertes de revenus sont pour l'instant impossibles à chiffrer. Par ailleurs on note une "augmentation de + 2 % de l'emploi dans la finance en 2014, soit 0,7 point de plus que prévu jusque-là" ce qui laisse présager encore de beaux jours dans ce secteur.


A ce propos, l'ancien Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker tentait de rassurer les esprits auprès du Journal les Echos belge. Selon lui, [la place luxembourgeoise s'étant diversifiée, elle reste la place n°2 mondiale en termes de fonds d'investissement et le numéro 1 en Europe], de quoi annoncer sereinement la fin du secret bancaire.


Pour le secteur de la construction et de l’industrie, tout semble aller vers une reprise des affaires. Plusieurs groupes industriels internationaux sont actuellement implantés au Luxembourg (John ZinkArcelorMittal, European Space Agency, …) et ils recrutent des ingénieurs !


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