Qu’ils soient en radiologie conventionnelle, scanner, IRM ou médecine nucléaire, les manipulateurs en électroradiologie médicale sont des acteurs incontournables du parcours de soins. Ce sont eux qui réalisent les examens d’imagerie médicale, un rôle technique mais aussi profondément humain. Pourtant, leur profession est encore méconnue du grand public.
Stéphanie, qui exerce aujourd’hui dans un hôpital luxembourgeois, nous raconte son parcours, son quotidien et les raisons qui l’ont poussée à franchir la frontière pour exercer son métier.
Un parcours inattendu mais une vocation trouvée
Comme beaucoup de lycéens, Stéphanie n’avait pas une idée claire de son avenir professionnel. Elle s’imaginait dans le domaine médical, sans savoir exactement quel métier choisir. Son premier choix s’est porté sur l’ergothérapie, une discipline qui l’attirait particulièrement. Mais face à la difficulté des concours d’entrée et des études, elle a dû revoir ses plans :
« Ce qui m’attirait le plus, c’était les métiers de la santé, mais je n’avais pas envie de faire de longues études, alors je me suis dirigée vers le paramédical. »
En attendant de trouver sa voie, elle entame une première année de faculté de biologie. C’est en explorant les différentes formations paramédicales qu’elle découvre le métier de manipulateur en électroradiologie médicale. Curieuse, elle réalise un stage d’observation au centre-ville de Metz et c'est le déclic. La radiologie lui offre un compromis idéal : travailler dans la santé sans suivre un cursus trop long, tout en évitant le nursing, qu’elle redoutait dans le métier d’infirmière.
« J’ai vu que c’était un métier qui combinait la technique et l’humain. Ça m’a tout de suite plu. »
Elle intègre alors l’école de Reims pour obtenir son Diplôme d’État en trois ans, une des deux formations permettant d’exercer ce métier. Ce diplôme lui ouvre les portes de sa carrière : après une première expérience à l'Hôpital-Clinique Claude-Bernard de Metz, elle rejoint aujourd’hui l’Hôpital Kirchberg au Luxembourg.
Un métier entre technologie et relation humaine
Le métier de manipulateur en électroradiologie médicale est bien souvent méconnu du grand public, et les patients le confondent régulièrement avec celui d’infirmier. Pourtant, chaque service hospitalier a ses propres codes vestimentaires et voici comment ne pas vous tromper :
« Aux Hôpitaux Robert Schuman, nous sommes en bleu foncé avec un bas blanc, alors que les infirmières portent un haut bleu clair. Mais cela est propre à chaque hôpital. Un autre indice est la présence d'un dosimètre sur la blouse, même si les infirmières de bloc en portent aussi. Le plus simple est de regarder notre badge, où notre fonction est indiquée. », explique Stéphanie.
Si l’on pense souvent aux médecins radiologues quand on parle d’imagerie médicale, ce sont bien les manipulateurs en électroradiologie qui réalisent les examens. Leur rôle est essentiel :
- Accueillir et rassurer le patient ;
- Installer correctement la personne pour obtenir des images de qualité ;
- Réaliser l’examen et transmettre les clichés au radiologue pour interprétation.
Ils interviennent dans plusieurs spécialités : radiologie conventionnelle, scanner, IRM et médecine nucléaire, des disciplines qui nécessitent précision et rigueur. Mais au-delà de la technique, l’aspect humain représente une grande part du travail : il faut savoir adapter son approche en fonction des patients (enfants, personnes âgées, claustrophobes…) et gérer leur anxiété.
« Quand on prend un patient en charge, on essaie toujours de l’accueillir avec le sourire, de le mettre à l’aise et en confiance. »
L’adrénaline des urgences ajoute une dimension imprévisible et stimulante à son quotidien. Stéphanie apprécie particulièrement cet aspect : « Cela met un peu de piment dans la journée ».
Si vous voulez en apprendre davantage sur le quotidien des manipulateurs en électroradiologie médicale, jetez un œil aux comptes Instagram @LesManipTexpliquent et @LeManipRadio, qui partagent des anecdotes et des infos sur cette profession encore trop peu connue.
Source : https://www.hopitauxschuman.lu/fr/
Travailler au Luxembourg : un choix gagnant
Comme beaucoup de professionnels de santé, Stéphanie a été confrontée aux conditions de travail difficiles en France : rythme effréné, sous-effectif, manque de reconnaissance... Dans l'établissement privé où elle exerçait, elle devait enchaîner les examens toutes les 5 minutes, un rythme intenable sur le long terme.
Au Luxembourg, la situation est bien différente. Les conditions sont plus favorables :
- De meilleures conditions de travail : un rythme plus humain, sans enchaînement incessant d’examens ;
- Une meilleure rémunération : son salaire a été multiplié par deux ;
- Un meilleur équilibre vie pro/vie perso : 36 jours de congé contre 25 en France, avec une meilleure organisation.
« Avec 5 heures de plus par semaine, je suis quand même plus tranquille. »
Même si elle a dû s’adapter à de nouvelles machines et à des protocoles parfois différents, l’essentiel du métier reste le même. Quant à la barrière de la langue, autrefois un frein pour certains professionnels, elle est aujourd’hui moins contraignante. Dans plusieurs hôpitaux, la maîtrise du luxembourgeois n’est plus obligatoire, ce qui facilite l’intégration des soignants étrangers.
Un métier en mutation avec l’essor de l’intelligence artificielle
L’évolution technologique a révolutionné la radiologie ces dernières années, rendant les examens plus précis et rapides. Stéphanie a vu les équipements évoluer :
- Passage du film radiographique au numérique ;
- Scanners et IRM plus rapides et plus performants ;
- Matériel plus ergonomique et moins contraignant pour les patients et les soignants.
Mais le véritable tournant à venir est l’intelligence artificielle. Déjà utilisée pour détecter des fractures sur les clichés, elle pourrait, à terme, assister voire remplacer les radiologues pour certaines analyses.
« À terme, l’IA remplacera même le radiologue. »
Malgré ces avancées, le rôle du manipulateur reste essentiel. La relation avec le patient, la gestion des examens et l’accompagnement humain sont irremplaçables.
Aujourd’hui, Stéphanie est épanouie dans son métier et ne regrette pas son choix d’avoir franchi la frontière. Le Luxembourg lui a offert des conditions de travail plus attractives, et l’évolution du secteur de la radiologie continue de la stimuler. Pour ceux qui hésitent à se lancer, elle a un seul conseil : « Foncez ! C’est un beau métier qui allie relationnel et technique. Le Luxembourg recrute en permanence, alors n’hésitez pas à postuler ! »
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