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Depuis le début de l’été, les travaux généraux sur plusieurs lignes de trains ont bouleversé les modes de déplacement de nombreux frontaliers. Entre retards, bouchons et annulations, nous avons recueilli les témoignages de membres de l'équipe de Moovijob.com à propos de leurs péripéties transfrontalières.
Retour à la normale sur l'ensemble du réseau
Ce lundi 15 septembre, après plus de trois mois, la circulation des trains est enfin de retour à la normale sur l’ensemble des lignes. Elle sera même meilleure qu’avant, puisqu’un nouveau TER de 1000 places est mis en service sur la ligne Luxembourg – Metz chaque soir à 17h15. Cela permettra de désengorger les trains et d’avoir une plus grande fluidité pendant les heures de pointe.
Attention cependant à ne pas se réjouir trop vite, car les travaux entre Luxembourg et Bettembourg reprennent déjà entre le 1er et le 10 novembre, période de vacances scolaires au Luxembourg. Cela impactera de nouveau les lignes Metz - Luxembourg et Esch - Luxembourg.
Durant cette période mouvementée, une grande partie des frontaliers a rencontré des problèmes pour se déplacer entre leur domicile et leur lieu de travail. Chez Moovijob.com, nous n’avons évidemment pas été épargnés, alors Elisabeth et Maëlle de notre équipe ont accepté de nous raconter leur quotidien et leurs galères pendant cette période.
Témoignage de Maëlle, qui emprunte chaque jour la ligne Metz - Luxembourg
« Comment est-ce que les travaux ont impacté ton trajet quotidien ? »
« Je viens de Metz, je fais l’aller-retour à Luxembourg tous les jours. Habituellement sans travaux, ça me prend entre 50 minutes et une heure. Avec les bus, on mettait entre 25 et 45 minutes de plus, soit environ 2 heures de transport entre les deux gares pour un aller. Donc au total, j’étais presque à 4 heures, voire 4 heures et demie de transports par jour. »
« Est-ce que tu as des exemples précis de moments où c’était particulièrement compliqué ? »
« Pour la première fois, les travaux commençaient plus tôt. Je pensais d'ailleurs que débutant en juillet, la fin allait aussi être avancée et que ça terminerait plus tôt en août, mais finalement non, c’était juste plus long.
Le problème, c’était vraiment en septembre. Tout le monde revient de congés, certains commencent un nouveau travail et n’ont donc pas encore de télétravail. Il y a donc forcément beaucoup plus de monde que l’été. La dernière semaine des travaux, celle du 8 septembre, a clairement été la plus catastrophique.
Le souci surtout, c’est que c’est assez mal desservi. Quand on arrive à Bettembourg, il y a plusieurs possibilités pour accéder aux bus et il n’y a pas vraiment de file d’attente. C’est un petit peu premier arrivé, premier servi.
Je pense à une journée en particulier où il n’y avait pas assez de bus par rapport au nombre de personnes. On est plusieurs centaines dans un train. Le problème, c'était surtout que les bus ne s’arrêtaient pas tous au même endroit et donc on pouvait être dans les premiers arrivés, sans pour autant pouvoir monter dans le prochain bus. En plus, il pleuvait, alors c’était vraiment compliqué. »
« Est-ce que ça t’a fait reconsidérer ton mode de transport pour aller travailler ? »
« Non, pour la simple et bonne raison que je travaille à Luxembourg-ville, donc ce serait tout aussi embêtant en prenant la voiture. Maintenant si j’étais à la frontière, j’aurais peut-être changé d’avis. En travaillant à Luxembourg-ville, ça restait quand même la solution la plus adaptée. Le télétravail m’a aussi beaucoup aidé. Chez Moovijob.com, on a une flexibilité au niveau du télétravail, donc ça nous a permis de bien nous soulager au niveau des transports. J’ai quand même parfois fait du covoiturage avec d’autres personnes qui venaient en voiture de Metz. »
Témoignage d'Elisabeth, qui emprunte tous les jours la ligne Trèves - Luxembourg
« Comment les travaux ont impacté tes trajets quotidiens ? »
« Ils m’ont beaucoup impactée. Le premier jour des travaux, j’ai pris le bus de substitution et je suis arrivée au travail plus d’une demi-heure plus tard que normalement. J’ai donc fait le choix de prendre la voiture à la place, parce que c’était plus rapide. Au final, il y avait beaucoup de bouchons étant donné que beaucoup de personnes ont aussi opté pour la voiture à la place du bus. »
« Tu as pris la voiture pendant toute la période des travaux ? »
« Non, j’ai alterné entre plusieurs modes de transport. De Trèves à Luxembourg, on avait le choix entre deux bus : le bus de substitution qui remplaçait le train et le bus habituel qui va au Kirchberg. J’ai donc alterné entre les deux bus et la voiture. Le problème, c’est que le bus qui va au Kirchberg a souvent beaucoup de retard à cause des bouchons. »
« Est-ce que tu aurais un exemple précis d’un jour où c’était particulièrement compliqué ? »
« La fois où j’ai pris le bus pour aller au Kirchberg, j’ai pensé faire le bon choix car il est censé être plus rapide, mais en fait pas du tout. On s’est retrouvés dans un village où une route était barrée et on a dû faire un détour. Il a pris des petites rues et on a dû attendre parce qu’une voiture était garée et bloquait le passage du bus. On a donc attendu que la personne descende du bâtiment et déplace sa voiture pour pouvoir repartir. C’était vraiment la grosse galère. »
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