Les luxembourgeois travaillent (un peu) moins que les français. C’est en tout cas ce que révèle un rapport Eurostat publié en mai. Celui-ci se base sur le nombre moyen d’heures de travail hebdomadaires, réelles et habituelles, effectuées par les travailleurs dans leur activité principale en 2024.
Le Luxembourg en dessous de la moyenne européenne
Au Luxembourg, la limite légale du temps de travail par semaine est fixée à 40 heures, soit 5 heures de plus que la France. Pourtant, en 2024, les salariés Français ont travaillé en moyenne 35,8 heures contre 35,7 heures pour les salariés luxembourgeois.
Nos voisins belges quant à eux ont travaillé en moyenne 34,5 heures par semaine et les allemands seulement 33,9 heures par semaine.
Les pays de la grande région se placent en dessous de la moyenne de l’Union européenne où le temps de travail atteint les 36 heures pour l’année 2024.
Source : Eurostat
Les heures de travail par secteur et par métier en Europe
La durée moyenne de la semaine de travail en Europe varie selon les secteurs d’activité économique. En 2024, les secteurs affichant les semaines de travail les plus longues étaient l’agriculture, la sylviculture et la pêche (41,2 heures) mais aussi le bâtiment (38,7 heures). À l’inverse, les semaines les plus courtes ont été observées notamment dans l’enseignement (31,9 heures) et, les arts et spectacles (32,9 heures).
Du côté des catégories socioprofessionnelles, les cadres effectuaient en moyenne 40,9 heures par semaine et les militaires 39,9 heures, figurant ainsi parmi les semaines les plus longues dans l’UE en 2024. En revanche, les employés administratifs ou encore les personnels de services et de vente affichaient les durées hebdomadaires les plus courtes avec respectivement 34 heures et 34,7 heures par semaine.
Il faut noter que la publication d’Eurostat met en évidence les principaux aspects du temps de travail pour différents groupes de travailleurs (hommes, femmes, travailleurs à temps partiel et à temps plein, salariés, indépendants…) ainsi que dans divers secteurs d’activité économique et professions. Par exemple, les femmes travaillent plus à temps partiel que les hommes et effectuent moins d’heures de travail. Cependant, selon une étude de MenCare menée en 2019, dans toutes les régions du monde, les femmes travaillent en réalité plus que les hommes mais une grande partie de leur travail n’est pas rémunérée. Préparer les repas, entretenir la maison, s’occuper des enfants ou de proches : ces responsabilités, souvent invisibles, reposent majoritairement sur les femmes et ne donnent lieu à aucune compensation financière.
Finalement, travailler au Luxembourg présente décidément de nombreux avantages. En plus de salaires généralement plus élevés, les luxembourgeois travaillent aussi un peu moins que la moyenne européenne. Même si l’écart avec la France est faible, ces chiffres confirment que le Grand-Duché allie performance économique et qualité de vie, un combo qui continue de faire du Luxembourg une destination professionnelle de choix !
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